La bataille de l’A69 sera décisive pour les terres du Tarn et pour toutes celles que le bitume menace. Elle appelle une mobilisation massive les 21 et 22 octobre.
Le 22-23 avril dernier, nous étions des milliers à confluer dans la région Toulousaine pour « Sortie de route », la première...
21-22 octobre - Stop A69 - Ramdam sur le macadam - L’appel des Soulèvements de la Terre
La bataille de l’A69 sera décisive pour les terres du Tarn et pour toutes celles que le bitume menace. Elle appelle une mobilisation massive les 21 et 22 octobre.
Le 22-23 avril dernier, nous étions des milliers à confluer dans la région Toulousaine pour « Sortie de route », la première mobilisation hexagonale d’ampleur contre l’A69. A l’appel des Soulèvements de la terre, du collectif local « La voie est libre » et de nombreuses organisations, nous avions muré la 4 voies pour marquer notre détermination à empêcher les travaux et enterrer ce projet d’un autre âge.
Cette autoroute inutile est en passe de ravager irrémédiablement plus de 400 hectares de terres. Malgré les recours juridiques encore en cours d’examen, l’État refuse d’attendre et donne encore et toujours la priorité aux intérêts privés de NGE, Vinci et de Pierre Fabre. Il a décidé de s’asseoir sur l’avis négatif du Conseil pour la Protection de la Nature, sur les 90 % d’avis négatifs sur 6 266 déposés à l’enquête publique environnementale, sur celui plus de 200 scientifiques dont des membres du Giec, et de déclencher les hostilités.
Depuis plusieurs semaines, les travaux ont ainsi commencés. 120 paysan.nes refusant de partir sont expropriées. Les pelleteuses ravagent terres arables, collines et zones humides. Les machines détruisent le paysage et l’habitat d’une multitude d’espèces animales et végétales. Elles abattent en quelques secondes des arbres centenaires. Mais il est encore temps d’agir ! Il est urgent de confluer de toute la France pour rejoindre et appuyer de toutes nos forces celles et ceux qui – sur place – s’organisent pour stopper immédiatement ces destructions irréversibles
Sur place la résistance s’organise. Diverses actions de blocage et de désarmement d’engins ont eu lieu ces derniers mois sur les chantiers. Certain·es campent dans les arbres pour ralentir les abattages. D’autres préparent d’arrache-pied la mobilisation des 21 et 22 octobre prochains, dans le cadre d’une suite d’actions de la « déroute des route » au niveau national et à l’appel d’un ensemble de collectifs engagés de longue date dans le combat (lien). D’autres encore font la grève de la faim depuis plusieurs semaines, sont pour ceratines dans une situation physique déjà critique et trois d’entre elle ont annoncé le 4 octobre entrer dans une grève de la soif lundi si les chantiers n’étaient pas suspendus.
Clément Beaune a récemment annoncé l’abandon imminent de certains projets routiers – sans dire lesquels – tout en maintenant l’un des plus gros : l’A69. Après avoir reçu le 3 octobre des représentant·es de La Voie Est Libre et du GNSA, la présidente de région Carole Delga a affirmé quant à elle qu’il n’ y avait aucune autre alternative que la poursuite des chantiers. Une fois de plus, l’État fonce dans le mur coûte que coûte..
Mettons leur la pression. La bataille de l’A69 sera décisive pour les terres du Tarn et pour toutes celles que le bitume menace. Elle appelle une mobilisation massive les 21 et 22 octobre. Depuis l’interlude et l’intercomité des Soulèvements de la Terre du 30 septembre, nous avons décidé de la rejoindre et de démarrer ainsi la saison 6 des Soulèvements de la Terre. Ensemble, faisons de ce week-end là le point culminant de la campagne pour « la déroute des routes ».
Nous le savons, ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de plus de routes, c’est de protéger les terres agricoles, les espaces naturels menacés, et de mettre fin à l’expansion continue du traffic de marchandises. Le bouleversement climatique et l’effondrement de la biodiversité exigent, a minima, un moratoire sur l’ensemble des projets routiers en France et de réfléchir en profondeur à nos besoins réels. Si l’État refuse de nous entendre, nous l’appliquerons nous-mêmes en nous opposant partout physiquement aux chantiers.
Alors, retrouvons nous tous et toutes dans la région de Castres-Toulouse le 21 et 22 octobre prochain. Ramenez de quoi camper sur place, résister aux travaux, grimper dans les arbres... Imaginons ensemble de multiples stratégies pour défendre les terres en bloquant les travaux. Soyons nombreux·ses et déterminé·es pour leur barrer la route !
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